Page 66 - Weiss, Jernej, ur. 2017. Glasbene migracije: stičišče evropske glasbene raznolikosti - Musical Migrations: Crossroads of European Musical Diversity. Koper/Ljubljana: Založba Univerze na Primorskem in Festival Ljubljana. Studia musicologica Labacensia, 1
P. 66
glasbene migracije: stičišče evropske glasbene raznolikosti

Et tout genre de Sinfonie
Marches fanfare et cetera
Rien ne manque à ce drame-là
Sinon esprit, gout et genie.“37

Der Mercure de France sprach aufgrund der Andersartigkeit der Er-
nelinde gar von einer „querelle de goût“.38 Hinzu kommt, dass auch Diderot
und Philidor befreundet waren,39 womit sich der Bogen des reformerischen
Netzwerks schließt.

Diderot scheint auch maßgeblich an der textlichen Genese der Fas-
sung der Uraufführung Ernelindes beteiligt gewesen zu sein. Nach Charles
Collé sei Diderot bei der Abfassung des Librettos Poinsinets „guide“ gewe-
sen und habe bei der Durchsicht des Texts mehr als einhundert Verse ge-
strichen:

„Le mardi 24 du courant [novembre 1767] l’on donna la première
représentation d’Ernelinde, opéra tragique en trois actes, paroles
de M. Poinsinet, musique de M. Philidor. Ce devoit être la merveil-
le des merveilles. Il paroît qu’il est tombé; je dis paroît, car quoique
tous ceux, qui y ont été l’aient trouvé mortellement ennuyeux, je
ne voudrois pas répondre, malgré cela, qu’il n’eût pas une grande
quantité de représentations, tant est fort le fanatisme de la musique
moderne.

Il est difficile de se faire une idée d’un poëme aussi mauvais, aussi
triste, aussi ennuyeux, aussi mal écrit, aussi déraisonnable que ce-
lui de M. Poinsinet. M. Diderot a été son guide, et ce n’est point sans
doute une des moindres raisons de son éminent degré d’imperfecti-
on. [...]

J’ai dit plus haut que Diderot avoit présidé au poëme de Poinsi-
net. Vidit quod esset bonum. Diderot a dit, il y a quatre ou cinq
mois, à quelqu’un de ma connoissance: J’ai eu longtemps Ernelin-
de entre les mains; j’en ai retranché cent quatorze vers; j’en ai ôté
les expressions ambitieuses qui sentent trop le jeune homme; ac-

37 D-Mhsa, Kasten blau 433/3, Umschlag „1767.“ Vgl. auch Mercure de France, Paris
1768, Januar, S. 241–245 („Epître, au sujet de l’opéra d’Ernelinde“).

38 Mercure de France, Paris 1768, Januar, S. 240.
39 Couvreur, „Diderot et Philidor“, S. 90–97.

64
   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71